Arrivée d'Hugues

Invité

Lorsque Hugues avait reçu le carton d'invitation, il pensa tout d'abord que c'était une erreur. Son statut d'ambassadeur n'était pas assez important pour être invité chez un Pair de Fance.

Puis en regardant par deux fois la signature "Elaine de Troy", "Elaine de Troy" ne serait-ce pas la charmante personne qui l'avait si bien accueilli au chateau de Périgueux et qui semblait connaitre les origines de sa famille.

Intrigué, Hugues mit ses plus beaux habits et pris le chemein du chateau de la Rabatelière. Meme ce nom lui disait quelque chose.

Bien arrivé, il frappa à la lourde porte.

Gens de maison Nombre de messages : 43 Date d'inscription : 07/04/2008

Il lui fallait faire vite et retrouver rapidement Gunzhausen. Avant que Nanoue ne revienne en cuisines et ne découvre dans quel état se trouvait Jehan. C'est qu'elle l'aimait bien Jehan ! Il était si gentil et prévenant avec elle. Elle ne voulait pas qu'il se fasse disputer et surtout pas qu'il se laisse entraîner un peu plus dans son ivresse par Baudoin. S'il y en avait un qu'elle détestait, c'était bien lui. Suffisant, odieux, arrogant, et qui en plus se croyait irrésistible ! Que pouvait bien lui trouver toutes les servantes du château ? Et surtout pourquoi était-il le protégé du Comte Valnor et de Gunzhausen ? Sergent d'armes ! Il était maintenant sergent d'armes ! Il n'arrêtait pas de le clamer. Elle le détestait.

Manon soupira. Comme sa vie serait agréable si elle ne croisait pas si souvent Baudoin ! Surtout depuis qu'elle avait rencontré le beau Baron Matpel. Elle soupira plus profondément. Mais le beau Baron était fiancé et ne semblait pas vouloir d'elle. Elle était née pour être servante et le resterait.

Toute à ses réflexions, elle cherchait désespérément Gunzhausen. Mais où pouvait se trouver le vieux soldat ? Personne dans la salle des gardes ! Décidément il y avait du laissez-aller. Le Château était bien mal surveillé. Soudain elle s'arrêta. Quelqu'un venait de frapper à la première porte. Que devait-elle faire ? Laisser entrer ou attendre qu'un garde daigne revenir ? Elle regarda par l'embrasure d'une meurtrière et aperçut un jeune homme bien fait de sa personne, élégamment habillé, qui attendait avec patience qu'on vienne lui ouvrir. Il avait un port noble de tête mais un regard doux et un peu triste. Elle ne pouvait le laisser décemment attendre plus longtemps et décida de s'enquérir de son identité et de sa présence.

"La bienvenue en la Rabatelière, Messire. Vous êtes sur les terres du Comte d'Aubeterre. Que puis-je pour vous ?"

Invité

Hugues qui n'avait pas osé frapper deux fois de peur d'importuner, entendi la porte s'ouvrir doucement. Il s'attendait à voir un voir en arme plutot froid, mais non c'était une frèle et belle jeune fille qui avait tout le mal du monde à pousser la lourde porte.

Bonjour Ma Demoiselle, je suis Hugues de Blandin, Ambassadeur du périgord en BA.

C'est à l'invitation de Dame Elaine que je suis ici. Seriez-vous sa fille ?

Non il ne s'était pas tompé pourtant. Il regarda l'invitation, "Chateau de la Rabatelière", c'était bien celà.

Gens de maison Nombre de messages : 43 Date d'inscription : 07/04/2008

Manon rougit. L'inconnu la prenait pour la fille de Dame Elayne ! Elle aurait bien aimé mais elle n'était que servante, et trop âgée pour être l'enfant de la Comtesse.

"Heu ... Messire ... je suis simplement au service de Dame Elayne. Si je puis me permettre ?"

Elle le regarda timidement et tendit la main pour vérifier l'invitation. Elle n'avait pas l'habitude de recevoir les invités et ne savait pas trop comment pratiquer. De plus, cet homme était un ambassadeur à particule noble. Cela l'intimidait beaucoup. Un ambassadeur est habitué à côtoyer des personnes éminentes et ne s'adresse que de nécessaire aux domestiques. Sa main trembla légèrement.

Gens de maison Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 07/05/2007

On était venu chercher le vieux prévôt du Comté d'Aubeterre alors qu'il se prenait du repos dans sa chambrée. Cela devenait de plus en plus dur pour lui et les journées de plus en plus fatigantes.

- La Comtesse accouche ! lui avait-on dit. Faut v'nir !

Rien d'étonnant avait pensé l'ancien, ca devait arriver tôt ou tard. Il avait repassé son surcôt et renfilé ces bottes. La nouvelle lui avait donné de l'energie. Le Comte allait avoir descendance, cela serait un moment de joie pour tous. Mais il savait que l'accouchement serait aussi une épreuve pour la Comtesse.

Il descendit dans la cour intérieure et se dirigea vers l'entrée des pièces de maison...lorsqu'il aperçut deux ombres remontant le chemin Saint Martin. Un homme et une femme. Il attendit pour voir qui s'était.

Invité

Hugues se doutait un peu que la personne ne pouvait être la fille de Dame Elaine. Elle l'aurait eu trop jeune.

Toutes mes excuses Ma Demoiselle et ne soyez pas intmidé comme celà, voyons. Vous êtes nouvelle ici ?

Tenez pouvez-vous m'aider, j'ai apporté quelques présents.

Hugues avait pensé que le Comte devait aimé le bon vin. Il avait donc choisi un vin du sud ouest qu'il tendi à la jeune fille.

Arrivée d'Hugues Madiran

Pour Dame Elaine, il avait pris un bouquet de mimosa, c'était la saison.

Arrivée d'Hugues File_5

Et puis on lui avait dit d'apporter une poule. C'était plutot bizzard mais bon. Vu qu'il n'an n'avait pas trouvé sur le marché, Hugues avait pris un coq.

Tenez, prenez aussi cette bete, je ne sais pas pourquoi on m'a conseillé d'apporter ce galinacé !
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Et surtout ne le mettez pas à cuire avant de savoir à quoi il est destiné.

Gens de maison Nombre de messages : 43 Date d'inscription : 07/04/2008

Les deux bouteilles dans une main, le bouquet de fleurs dans l'autre, et le coq sous le bras, Manon se trouva bien embarrassée. Cet ambassadeur était fort attentionné avec ses maîtres mais peu prévenant avec elle. Quoiqu'elle n'était que la servante !

Le coq se débattait. Elle avait beaucoup de mal à le maintenir calé sous son bras. Mais qui avait bien pu lui conseiller d'apporter un coq ? Il y en avait plein la basse-cour, enfin surtout des poules depuis la venue des jeunes filles ! Peut-être le Comte pour complaire ses invitées ? Parce que Dame Elayne, pour sa part, n'appréciait guère ces volailles, sauf dans son assiette, bien sûr !

"Aaaaahhhhh !!!!"

Le coq venait de lui échapper. En catastrophe, elle redonna les bouteilles et les fleurs à Hugues et se mit à courir derrière le gallinacé.

"Reviens ici ! Ce n'est vraiment pas le moment ! Sale bête ! Tu vas m'écouter ? Viens ici !"

Il fallait qu'elle le rattrape avant qu'un chien, ou pire Luna, ne lui torde le cou.

"Mais c'est pas vrai ! Il faut que cela m'arrive à moi ! Viens ici, maudit c ... Ouillllle !"

Elle venait de heurter de plein fouet Gunzhausen qui se mit à jurer dans sa langue natale incompréhensible. Quant à elle, elle se retrouva assise par terre, sa robe toute propre tachée de boue.

Invité

Hugue faillit éclater de rire, mais il arriva à se retenir.

Quel spectacle que de voir cette jeune fille courir en tous sens et de la voir maintenant avec la moitié des jupes sur la tête. Il est vrai qu'elle était très mignonne.

Attendez Ma demoiselle, je vais vous aider.

Hugues l'aida à se relever et essuya la boue qui était restée sur la jupe.

Gens de maison Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 07/05/2007

Le vieux, posture stoïque, regarda la scène qui se déroulait sous ses yeux sans broncher jusqu'à ce que la jeune domestique qu'il avait reconnu le heurte de plein fouet, tête baissée. Dans sa légendaire retenue tout en politesse il lâcha sur un ton qui ne laissait rien douter de son état d'esprit.

- Kleine Idiotin ! Sieh an ! wohin du gehst!

Ébranlé plus qu'il n'y paru l'âge aidant, il vacilla un moment se récupérant tant bien que mal.

- Manon se reprit-il Was machst du mit ce coq !

Gens de maison Nombre de messages : 43 Date d'inscription : 07/04/2008

Un ambassadeur qui l'aidait à se relever et tentait tant bien que mal de lui ôter la boue qui s'accrochait sur sa robe, et le vieux Prévôt qui lui posait une question à laquelle Manon ne comprenait rien. A par le mot "coq", et encore, était-ce bien le mot "coq" ? Et le coq ? Il était où, le coq ? Elle le vit un peu plus loin, qui picorait tranquillement. Quelle honte pour elle ! Les larmes se mirent à couler sur ses joues. C'en était trop ! Cette journée était épouvantable. Une première robe qui séchait parce qu'elle était tombée dans la baignoire où le Baron Matpel se prélassait, et maintenant une autre salie par la boue. En quelques heures, elle avait épuisé sa garde-robe. Si Nanoue l'apprenait, elle entrerait dans une vive colère. Et toutes les servantes de moqueraient d'elle.

Sans oser regarder dans les yeux Gunzhausen, elle reprit très vite les fleurs et les bouteilles des mains de Hugues et tout en reniflant, elle présenta ce dernier au Prévôt.

"Messire Prévôt, voici Messire Hugues de Blandin, ambassadeur du Périgord-Angoumois, qui est l'invité de Dame Elayne. Le coq lui appartient. Il a eu la gentillesse de l'apporter en cadeau ainsi que ces fleurs et ces bouteilles. Je m'apprêtais à l'accompagner vers notre maîtresse quand le coq m'a échappé."

Elle s'interrompit quelques secondes avant de continuer d'une petite voix.

"Dites, Messire Prévôt, vous ne parlerez pas de ma robe tachée à Dame Nanoue, n'est-ce pas ?"

Elle le regarda d'un air suppliant et les larmes se remirent à couler.

"Et puis, je vous cherchais aussi parce que ... snif ... parce que Jehan ... et bien Jehan ... il a un peu bu. Et là il est avec Baudoin, dans la cuisine ... et puis ... ils boivent tous les deux ... alors ... alors ..."

Elle attendit plein d'espoir. Gunzhausen était son dernier secours après une telle journée !

"Et puis, il n'y a plus personne dans la salle des gardes."

Invité

Hugues n'en croyait pas ses yeux. Un viel homme qui marmonnait un jargon qu'il ne comprenait pas. Une jeune fille en pleurs à cause de quelques taches de boue.

Voyons, voyons jeune Fille ne vous mettez pas dans un état pareil; Il n'y a pas le feu au chateau.

Conduisez moi plutot au chaud, Je commence à avoir un peu froid avec toute cette neige.

Gens de maison Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 07/05/2007

Le vieux n'était pas très loquace, c'était un trait de caractère. Souvent bougon, un rien soupe au lait, mais il savait entendre. Il écouta la jeune domestique.

Soulevant un de ses sourcils broussailleux quand elle lui dit pour le coq. Drôle de présent. Mais il se cacha de le faire remarquer, l'homme qui l'accompagnait à ce qu'elle disait était un ambassadeur, sûrement une coutume barbare francoise.

Pour la robe, ses yeux se levèrent au ciel, et d'une main fit un signe qu'il n'en avait cure.

Par contre concernant la beuverie en cours, il posa instantanément ses mains sur les hanches et plissa les yeux pour tout bien comprendre. Un léger moment de réflexion plus tard.

- Va et emmène l'invité de sa Grâce à l'intérieur. Le reste j'en fais mon affaire. Un sourire à l'homme qui se tenait derrière elle, il laissa prendre le chemin du corps principal.

Gens de maison Nombre de messages : 43 Date d'inscription : 07/04/2008

Manon fut soulagée en constatant que le vieux prévôt prenait les affaires en main. Elle essuya ses larmes avec son tablier ce qui eut pour effet de maculer son visage de boue. Las ! l'ambassadeur n'avait pas tout enlevé, manque d'entraînement à force d'être trop souvent servi !

Elle retrouva un semblant de sourire qui s'effaça bien vite en réfléchissant à l'endroit où elle devait emmener Hugues. Elle n'avait encore jamais accompagné des invités sans indication particulière. La voilà bien embarrassée !

Arrivée dans le hall d'entrée, elle s'arrêta, tourna la tête à gauche puis à droite. A gauche en direction des cuisines, ce qui était vraiment tentant car elle se faisait du souci pour Jehan. Mais peut-on emmener un ambassadeur dans les cuisines ? A droite en direction du grand salon où elle savait que ses maîtres recevaient d’autres invités. Il y avait aussi le petit salon privé, mais le pauvre Messire de Blandin s’y sentirait certainement bien seul.

Elle hésita encore et devant l’étonnement de Hugues sur son indécision, elle finit par prendre la direction du grand salon.

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